dimanche 20 avril 2008

Parlons concret



Je blablate et je radote, je théorise et j'idéalise, voire pour certains je fantasme...

Mais ce n'est qu'une réaction à la réalité : c'est ma manière d'y trouver une lecture qui donne sens et qui essaye d'y répondre. Alors soyons pragmatiques un moment, revenons aux sources de ma révolte : revenons aux faits, au réel, au présent, a l'histoire, au concret!

Et plutôt que d'en parler avec des mots hésitants, je vous renverrai à tous ceux qui, avec beaucoup de travail, ont traité le sujet de manière tellement honnête, juste et convaincante : les scientifiques et les artistes


J'en ai choisi un exemple :


jeudi 10 avril 2008

Un pavé dans la marre



Démographie/Procréation/Liberté : ces trois mots pourraient amorcer le débat.


Dans l'ordre libéral actuel, la liberté de procréer semble la plus naturelle, la plus normale, la plus évidente, la plus "logique" (Cf ancienne brève).
Alors comment s'attaquer à sa remise en cause?
Difficile et délicat sujet, qui touche à notre instinct même, et donc à la partie naturelle de notre être, qui touche à notre intégrité presque, puisque toucher à notre droit de donner vie c'est toucher à notre propre vie et dans un sens tuer sa continuité. C'est donc mourir un petit peu. Tuer pour vivre ? Ce serait affreux comme proposition !

Et pourtant, malgré toute la complexité du sujet, il me parait indispensable et primordial de s'y attarder. Je ne viens pas proposer de solutions, je viens juste poser des questions.

Sur notre planète qui compte 6,7 milliards d'individus, les problèmes sont nombreux : éducation, hygiène et maladie, pollution, faim, guerres, violences, etc.
Il parait qu'il s'agit d'un problème de répartition, de gestion, de régulation, et d'ignorance, de justice, d'égalité, de liberté, etc.
Et en permanence, les risques touchent les humains, la planète, nos sociétés, les écosystèmes, les êtres-vivants, etc.

Dans cette réalité immédiate, un enfant qui nait dans certaines parties de la planète vivra dans une disette et un manque chronique, ou bien dans une violence inouïe, ou bien dans l'ombre d'un autre enfant, ou inversement au dépend d'un autre. La naissance d'un être est belle par définition, mais si son existence doit ensuite par elle-même porter à la souffrance d'un autre, sans être fautif mais juste dans le fait d'exister le nouvel être devient entache d'une implication qui a beau être indépendante de sa volonté, il est sali. Si nous vivions chacun dans notre petite bulle, naitre, aux yeux de nos seuls géniteurs et de la seule référence des parois de notre petit monde, serait magnifique ! Et, aujourd'hui, nous sommes beaucoup à vivre dans une bulle : nous voyons chaque enfant qui nait comme une bénédiction en soi. Mais pourtant, nous vivons dans une bulle qui s'appelle la Terre, qui est immense, et où nous sommes reliés à l'ensemble - car c'est justement la relation à l'autre qui nous permet d'exister - et ou les souffrances et les injustices sont nombreuses.
Je demande : au regard de notre planète et de son actualité (et non de notre petite bulle égocentrique), ou est la beauté dans ce geste de procréation ? Ou est l'équité, l'égalité, la justice, la bonté, l'humanité ? ou est l'Amour ?

Si l'Amour doit être le sentiment suprême (le bien incarné ; cumulant tous les autres pour les sublimer ; le sentiment qui symbolise la bonté universelle), il ne doit pas connaitre de discrimination, de différenciation, il doit s'étendre à tout et à tous. L'Amour, avec un grand A est l'amour de tout, et pas seulement de ce qui nous est proche. L'Amour, ce terme si banal et si puissant, moi, je n'y croyais plus à force de l'entendre si souvent prononce, appelé, scandé, et pourtant tellement peu démontré par les actes, ou plutôt, tellement réfuté au quotidien par les actes de haine. L'amour dont on nous bassine est devenu une farce pour tromper notre humeur, pour faire fleurir notre imaginaire, mais non point pour combler l'âme et apporter la paix. Je reprendrai la phrase d'un grand monsieur pour la modifier en celle-ci : "L'amour, aujourd'hui, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale".
C'est aujourd'hui, en vous parlant, en écrivant ces mots, que j'y crois de nouveau, que j'aperçois l'Amour dans sa source, dans ses fondations et dans son vécu, dans son application.
Alors que la première réaction sera de penser cette remise en question de la procréation comme une horreur absurde, et bien moi, je pense et je dis, que c'est un acte d'Amour dans sa plus grande pureté : d'Amour de l'Homme, d'Amour de l'autre, d'Amour de la Nature, d'Amour en tant que respect de tout. C'est le dépassement de l'instinct par et vers ce que notre humanité a de particulier : sa conscience.
Si l'amour instinctif est dans la Nature, l'amour conscientisé est propre à l'Homme, mais il doit pour ça être à la hauteur de sa conscience.
Forcement lorsqu'on y pense pour soi, remettre en cause sa liberté de procréation fait souffrir, on ne peut que très difficilement l'accepter, alors la réponse est vite trouvée : on rejette.
Je ne dis pas que c'est facile, je ne donne pas de réponse, je ne donne pas de consigne, ni d'opinion. Je dis juste que la question est importante, primordiale et indispensable !

Vivre toujours plus nombreux sur cette planète aux limites finies est-il bien raisonnable ?

J'ai reçu il y a quelques mois un article qui expose très clairement les faits et la problématique liés a la question démographique, que je n'arrivais pas moi-même à exposer aussi clairement. Je ne saurais suffisamment insister pour vous inviter à lire cet article, jusqu'au bout, et à y réfléchir. N'y voyez pas le réquisitoire écologiste parfois extrême, voyez-y séparément les arguments pour mieux comprendre leur pertinence.

Le problème existe. Il faut nous en préoccuper.

Article: Demographie, la vraie verite qui derange