vendredi 21 décembre 2007

Les mots


Quel plaisir de recevoir un tel commentaire! (cf le commentaire de Shalmaneser suite au message "Le Scepticisme")
C'est con, mais un vieux nain comme moi qui ne connait ni les plaisirs de la bouffe, du sexe, de l'amour, de la vie quoi (et oui...faudrait pas oublier que je ne suis au fond qu'un simple bout de platre recouvert de peinture), et bien la y a trouve son compte!

Pourquoi?
Parce que d'abord les commentaires ou reactions sont rares et decouvrir un nouveau lecteur qui donne son opinion est une chose plaisante et enrichissante, surtout lorsque le message est personnalise et critique. N'oublions pas que c'est a l'origine le but de ce blog, comme je le presente dans son introduction, meme si finalement l'exercice ressemble plus souvent a un monologue.

Bref, Shalmaneser - que je salue et remercie - a mis en valeur deux problemes importants :

- d'abord mon defaut plus ou moins important selon les messages, et particulierement prononce dans le dernier, d'ecrire des textes abscons. Je m'expliquait dernierement en disant que : "Je préfère souvent rester evasif pour laisser à chacun l'option de penser par lui-même ce que mes mots lui évoqueront. J'espère aussi parfois, qu'avec peu de mots je pourrais être suffisamment concis pour expliquer clairement ma pensée.", mais il serait trop pretentieux de ne pas reconnaitre qu'il s'agit avant tout d'une faiblesse dans l'ecriture, mes talents d'ecrivains n'etant pas a la hauteur de ce que je voudrais exprimer. A la recherche de concision je deviens finalement evasif, par mon manque grossier de syntaxe mon propos devient equivoque et est du coup mal compris.
Reprenons mon dernier message :
"A quoi sert le scepticisme si c'est seulement pour être sceptique?
La prudence? d'accord. La critique? d'accord. Mais cela n'empêche pas l'expérience : expérimenter c'est s'améliorer, et sinon, on termine dans l'immobilisme [...]" Pour reprendre mon propos, je voulais ici opposer "scepticisme" a "prudence" et "critique", pour moi les deux derniers sont positifs tandis que le premier est sterile. Je comprend donc que cela te chiffonne Shalmaneser, mon texte etait mal ecrit et tu m'as donc mal compris, autant pour moi.

Il est vrai aussi qu'il n'y a pas d'opposition "flagrante" entre scepticisme et réalisation... les deux sont compatibles : "On peut douter de la bonne réalisation d'un projet sans pour autant décider de refuser l'expérience". Mais mon message avait pour but- rate malheureusement - de pousser un coup de gueule envers les attitudes negatives (et donc castratrices) pour proner les elans de "positive-attitude". En effet, le sceptique s'accorde une béquille intellectuelle du type "je vous l'avais bien dit que ça ne marcherait jamais..." en cas d'échec, une bequille qui ne soulagera que lui et qui au contraire creera de l'amertume chez ceux qu'il sermonera. De meme pour les railleries, qui me paraissent sans interet, outre de s'accorder un sentiment de superiorite base sur l'inaction : "moi qui n'ai rien fait pour tenter d'ameliorer les choses parce que j'etais trop sceptique, je me permet d'etre sarcastique parce que...je vous l'avais bien dit..."

J'espere avoir clarifie un peu le message que je voulais faire passer : l'homme est bien trop plein de vices pour que "tout aille mieux dans le meilleurs des mondes", mais faisons un effort ce sera toujours mieux que rien...


- Le second probleme souleve est un theme dont je souhaitais parle un de ces jours, l'occasion etant, je repartirai de la demarche de Shalmaneser ou de "Nous" (un autre lecteur actif que je salue et remercie) qui me paraissent relflechir un texte en fonction, d'abord, du sens - precis et exact - des mots utilises.

Generalement, la communication est source de beaucoup d’incompréhensions et de problèmes, d’où l’importance des mots, des concepts et de leur sens sur lesquels il faut faire consensus avant de les utiliser en conversation. Travail laborieux mais préliminaire indispensable pour permettre une communication efficace et efficiente, pour éviter de « parler pour ne rien dire ».
A mon avis, deux cas s’offrent à nous : Débattre eternellement du sens d’un mot, d’un concept, pour essayer de se mettre d’accord sur une définition ; ou accepter la définition de l’un des interlocuteurs puis débattre d’un problème plus large qui en dépend.
Prenons quelques exemples : Parler en conversation de « Religion », « Spiritualité » ou de « dieu » mériterait toujours d’avoir parfaitement en tête la définition que l'on utilise.

Religion : 1) Ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré. 2) Ensemble de pratiques et de rites propres à chacune de ces croyances.
Spiritualité : 1) Qualité de ce qui est esprit, de ce qui est dégagé de toute matérialité. 2) Ce qui concerne le spiritualisme, la vie spirituelle.
Dieu : philosophiquement, religieusement, ou spirituellement, la notion de Dieu n'a pas le meme sens ni la meme valeur.
Scepticisme : Shalmaneser amis en valeur qu'il existe un sens courant et un sens ethymologique.

Pour finir en beaute, et pour une fois sans citation, voici, avec plein d'idealisme (dans le sens courant du mot), les mots que j’aime :

Sérénité - Harmonie - Sagesse - Calme - Respect - Colère - Bonheur - Paix - Cohérence

jeudi 20 décembre 2007

Le scepticisme


A quoi sert le scepticisme si c'est seulement pour être sceptique?


La prudence? d'accord. La critique? d'accord. Mais cela n'empêche pas l'expérience : expérimenter c'est s'améliorer, et sinon, on termine dans l'immobilisme, l'acceptation d'aujourd'hui comme si on ne pourrait jamais faire mieux, et dans ce cas la perdition morale n'est pas loin (tout fait non refusé peut-être ainsi considéré comme accepté).



Pragmatique vous êtes? Ce n'est pas du scepticisme mais du pragmatisme vous dites?



Mais le pragmatique est à l'opposé l'utopiste. Vous ne croyez donc pas en l'utopie?



"Je voudrais parler positivement de l'utopie. Je me suis intéressé à ce problème-là en réfléchissant à l'idéologie. Les idéologies sont meurtrières et surtout ne se reconnaissent pas comme étant des idéologies, de la parole masquée. L'utopie, elle, se revendique et fixe la paix publique comme une ligne d'horizon. La paix est une utopie car nous sommes indéfiniment dans des situations conflictuelles où la parole, d'ailleurs, peut aussi créer de la violence dans la mesure où elle va armer les protagonistes sous la forme de l'invective, de la menace." (Le Monde du 30 janvier 2004, entretien avec Roger-Pol Droit)

et comme disait Niestzsche (Ouahh!! celle-là je rêvais de la faire depuis longtemps!) :
« Toute création est injuste et doit l’être pour apparaître. Elle commence par violer le néant. »



Alors vive l'utopie!


Naïf, vous me dites ?
Non, Idéaliste.
Ridiculement Idéaliste ?
Tant pis. Mieux vaut paraître ridicule aux yeux cyniques et opposer l’Iidéalisme aux sarcasmes, car l’un apporte l'espoir et dynamisme tandis que l’autre crée néant et statisme.
Seul l’énergie positive peut amener au bonheur.

mercredi 19 décembre 2007

Rencontres


Des regards, des visages. Marqués pas le temps, par les évènements, par l'histoire de leur vie, et sur ces photos, par notre rencontre (heureusement ils sourient en général!)

Vous ai-je déja parlé de la morphopsychologie? Ou plutôt, Christophe vous a-t-il déja parlé de son expérience de la morphopsychologie? Moi, je serais bien trop sceptique pour m'y prêter, et peut-être assez craintif après avoir entendu Christophe m'en parler. A l'origine il était d'ailleurs bien sceptique le gaillard, mais une bonne amie de sa mère lui ayant déja proposé à plusieurs reprises, confiant en elle et animé par la curiostié, il s'est lançé dans l'aventure. Bon, n'allez pas vous imaginez que ce fut un exploit, c'était juste une épreuve au regards de sa méconnaissance de cette pratique et des craintes de ce qu'il pouvait y trouver. Tout ce qu'il en savait c'étaient les souvenirs des livres traintants du sujet dans le rayon sciences humaines de la librairie Gibert Jeune où il avait travaillé à une époque : on les y classait dans la catégorie "développement personnel" surnommée ironiquement par l'une de ses collègues le coin "Psychodobes"! Alors qu'il la croyait réduite à des lectures grossières de gestuelles, que les livres utilisaient dans la vie en société ou pour les entretiens d'embauche, cette pratique prenait soudain consistance et réalité sous la forme d'une séance où il était convié de se présenter avec des photos de lui à différents âges : premier mystère...à quoi serviraient-elles? La séance avait lieu un après-midi, dans un appartement parisien. Après s'être installé, il se retrouvait face à six femmes, cinq étudiantes et une professeure ; un serre-tête dans ses cheveux un peu trop long, assis sur une chaise dans un silence casi parfait seulement brisé par les onomatopées de ces observatrices : "Hmmm...", "Ohhh!", "Hm...?", etc. Quinze minutes plus tard - cinq d'incompréhension, cinq de stress, un rire nerveux puis cinq minutes de détentes - les langues se délient, on lui explique : en quelques phrases les étudiantes tentent, et la professeur réussit à le décrire mieux qu'il n'aurait pû le faire lui-même! Une description physique? Non, point du tout, un miroir suffit pour ça, mais en quinze minutes ces dames auront lu sur son visage ses traits de personnalité, ses faiblesses, ses forces, son caractère. Quoi de plus intime et personnel? Si il est en général difficile de bien connaître les autres, c'est normalement une évidence de se connaître soi-même ; qui mieux que nous-même nous connait le mieux? On a grandit avec soi, on connait son passé et on y trouve les événements qui expliquent pourquoi nous sommes comme-ci ou comme-ça. Mais ces dames, qui ne le connaissaient que depuis un instant, ont lut son passé sur des photos et son "soi" sur son visage! Pire : elles lui ont dévoilé des secrets qu'il s'était forcé à oublier ; mais l'inconscient ne disparait jamais complètement, et des traces restent toujours, mentalement et...physiquement!
Ai-je été clair? Ca paraît incroyable? Je sais, Christophe était sceptique lui aussi avant cette séance, et abasourdi à sa sortie.

Notre histoire nous construit.
Notre histoire nous marque et nous façonne.
Nous ne sommes qu'un et notre histoire ne fait pas de différence, elle nous prend tout entier. Esprit et corps, sont et font notre histoire. Chaque instant doit se voir comme une nouvelle possibilité ; rien n'est construit d'avance, tout peut arriver.
Notre histoire nous construit, dans les réussites comme dans les difficultés, et nous avons tout à y gagner de se la rappeler, de la comprendre, de se forcer à être conscient de ce que l'on voudrait oublier, pour devenir plus fort plutôt que frustré.

Toujours sceptique? Vous refusez d'y croire ou même d'envisager la possibilité? C'est vous qui choisissez. Mais ne pas s'ouvrir à une possibilité, c'est se fermer, et toute votre vie en sera marqué : malgré vous, ça se lira sur votre visage!

lundi 26 novembre 2007

Le temps : explications...


Mes messages sont peut-être abscons pour certains. Je préfère souvent rester evasif pour laisser à chacun l'option de penser par lui-même ce que mes mots lui évoqueront. J'espère aussi parfois, qu'avec peu de mots je pourrais être suffisamment concis pour expliquer clairement ma pensée. Ce n'est pas évident. Je suis personnellement admiratif de J.J Rousseau qui est incroyablement doué à cet exercice et ce, en plus, au sujet d'idées souvent fortes et puissantes.

Parfois, je fuis aussi la difficulté. Les citations m'aident à décentrer les idées : dites par d'autres elles prennent un sens nouveau.

Mon plus grand souci est de ne pas affaiblir l'universalité d'une idée, son caractère général, applicable à l'étendue vaste des situations de la vie et non seulement à un exemple précis et particulier. A donner des exemples ou à préciser la situation qui est source de mon idée, j'ai peur que l'on colle une étiquette à la réflexion que j'essaye de mettre en valeur.


Comme je le disais il y a trois mois : "J’essaie juste de répondre aux questions que me pose la vie. Elle m’a guidé ici, la vôtre vous a guidé autre part".
De la même façon, les événements de ma vie m'amènent à me poser certaines questions, des questions qui ne me sont pas propres. Elles sont universelles, et chacun à notre façon nous nous les posons. Du moins, tant qu'on ne se voile pas la face dans l'apparence des événements, tant qu'on ne se force pas à oublier la réalité au profit du virtuel, tant qu'on ne laisse pas notre conscience - polluée par notre mode de vie "moderne" - chasser dans l'inconscient les difficulté de la quête de vérité.
Pour ceux qui m'auront compris, ou tout simplement, si moi, j'ai su être clair, vous aurez retrouvé les idées du message "Et si on regardait un peu plus les étoiles...", et vous aurez compris ma citation de George Orwell pour l'allusion à la "double-pensée".

Alors pour changer, parce qu'il paraît "qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis", je vais tenter brièvement d'expliquer mon message précédent.
Commençons par le debut :
Le temps passe vite...
Parce que tout va bien? Parce que tout va mal? - « Parfois c’est un temps béni où tu t’épanouis. Parfois c’est un temps maudit où tu te scléroses ». (Claire, une amie)
Oui, les choses ne sont pas toutes belles dans ce voyage ; et je passe de période noires de doutes et de remise en cause à d'autres de plenitude.

Peu importe, parce que le temps passe et je le laisse filer - « Ce que l’on n’a pas su saisir dans l’instant, nulle éternité ne nous le rendra ». (Schiller)
Pour moi, dans ce voyage, il s'agit de profiter, d'apprécier jusqu'au bout de son effet sur moi, un lieu, un événement, et de s'opposer à la course au temps, qui pousse à vouloir sans cesse aller là où on nous ne sommes pas, à la prochaine destination touristique dont tout le monde parle, tel un collectionneur qui mesurerait la qualité de son voyage au nombre de lieux connus qu'il a vu (ou qu'il a pris en photo). Je recherche la plenitude qui ne se trouve qu'au grès de la flânerie. Pas de photos possibles et tout autant difficile à expliquer lorsque je rentrerai : alors ton voyage, c'était bien, tu as vu le Machu Pichu??!
Non, je ne l'ai pas vu et je m'en fou. Par contre je me suis arrété au bord d'un chemin près d'un village perdu et j'ai regardé des vaches dans un près : c'était génial!
C'est ça que je recherche dans ce voyage, c'est ça que je veux pouvoir dire à mon retour, même si personne ne trouvera interessant de m'écouter...
Un mois que je n'ai pas écrit, trois mois que je suis en voyage.
Je n'ai pas écrit parce que je n'avais rien à dire, mais surtout parce que mon message précédent était suffisamment important à mes yeux pour qu'il garde, un mois durant, la place d'honneur sur mon blog - sorte d'écran interactif et visible de mes pensées - et qu'il garde, un mois durant, l'occasion d'être lu et murit par vous, lecteurs.

Le temps est fugace.
Les instants se suivent et le temps s'écoule, laissant peu de traces comparativement au contenu que chaque seconde contient (au niveau universel).

Le temps est une notion parfois utile, parfois futile. Il immobilise dans la frayeur de sa fuite, ou dynamise en donnant le rythme. Il est un ingrédient incontournable de la vie. Parfois il nous pèse et parfois il nous aide.
Je n'ai rien de plus à dire ici. J'espère simplement que cela vous parle.
Enfin, la citation de "1984" de Geroge Orwell. Si vous n'avez pas lu le livre, je vous le conseille vivement.

mardi 20 novembre 2007

Le temps


Ouahh!! Un mois...

Le temps passe vite...


Parce que tout va bien? Parce que tout va mal? - « Parfois c’est un temps béni où tu t’épanouis. Parfois c’est un temps maudit où tu te scléroses ». (Claire, une amie)


Peu importe, parce que le temps passe et je le laisse filer - « Ce que l’on n’a pas su saisir dans l’instant, nulle éternité ne nous le rendra ». (Schiller)


Un mois que je n'ai pas écrit, trois mois que je suis en voyage.

Le temps est fugace.

Le temps est une notion parfois utile, parfois futile. Il immobilise dans la frayeur de sa fuite, ou dynamise en donnant le rythme. Il est un ingrédient incontournable de la vie. Parfois il nous pèse et parfois il nous aide.


« Curieusement, le carillon de l’heure parut lui communiquer un courage nouveau. C’était un fantôme solitaire qui exprimait une vérité que personne n’entendrait jamais. Mais aussi longtemps qu’il l’exprimerait, la continuité, par quelque obscur processus, ne serait pas brisé. Ce n’était pas en se faisant entendre, mais en conservant son équilibre que l’on portait l’héritage humain. Winston retourna à sa table, trempa sa plume et écrivit :

Au futur ou au passé, au temps où la pensée est libre, où les hommes sont dissemblables mais ne sont pas solitaires, au temps où la vérité existe, où ce qui est fait ne peut être défait.
De l’âge de l’uniformité, de l’âge de la solitude, de l’âge de Big brother, de l’âge de la double pensée.
Salut ! ».

("1984", George Orwell)


dimanche 14 octobre 2007

Et si on regardait un peu plus les étoiles...



Est-ce qu'il vous arrive de rester immobiles à regarder un paysage ? Etendus dans l'herbe à observer les nuages ? Adossés à un arbre à admirer la lumière filtrée par ses branches ? Assis près d'une rivière à écouter l'eau couler? Penchés au dessus d'une fleur à sentir son parfum ? Ou plus communément, allongés dans un transat à compter les étoiles?

Les premières années de mon existence, sur ma petite butte dans mon jardin de campagne, confortablement adossé à une pierre par mon premier propriétaire, j'ai eu personnellement tout le loisir de m'y consacrer.

Vous êtes parisiens ou citadin d'une grande ville ? Je comprends, pour vous le ciel de nuit n'est qu'une grande masse grise uniforme où rien ne transperce, et les soirs couverts les nuages sont oranges des lumières de la ville qui les éclairent. La pollution lumineuse est devenue votre normalité, les étoiles n'existent plus.

Notre espace de vie a ses codes que nous avons créés à force de le transformer. Nous grandissons, évoluons et formons nos repères dans un environnement qui n'est plus naturel. Notre (1) façon de nous adapter est de dominer la nature pour la modeler à nos besoins.

Mais là n'est pas la question d'aujourd'hui, revenons à nos moutons et pour ce, je vais vous expliquer comment moi je vois les choses, comment moi j'aime les regarder.

Prenons l'exemple d'une montagne : je me pose bien installé d'un point de vue où je pourrai suffisamment l'apprécier - en général c'est au hasard d'une balade que la situation se présente d'elle-même, et là il faut savoir s'arrêter - je commence par un aperçu global pour revenir un peu plus tard sur l'arête, le col, le sommet, la vallée, la partie du relief qui m'a plu. A partir de ce moment, mon regard se fige, je découvre plus précisément les lignes, contours et formes, je les laisse guider mon esprit et vite je me laisse emporter ; les ombres prennent le relais puis se sont les couleurs et textures qui finissent de m'hypnotiser. A ce stade, mon esprit s'évade et mes pensées s'emballent. Je me retrouve face à face avec un géant, un colosse qui me rappelle à l'ordre et me fait comprendre que nous faisons partie d'un tout, et que sans ce tout nous ne sommes rien. Nous l'avons oublié, peut-être pour nous protéger de ses agressions, mais nous faisons partis de cet ensemble, nous sommes un élément de la Nature.

Que sommes nous face à une montagne ?

Quelle est notre place dans l'Univers? Que valons-nous par rapport à toutes ces étoiles, à cet espace gigantesque? Quel lien ai-je avec un simple nuage ou une toute petite fourmie? Aucun? Ne faisons-nous pas tous partis d'un grand et complexe équilibre qui permet à tous (les humains et tout le reste) d'exister?

Tout un tas de questions, et bien d'autres encore qui pourraient être posées...

Alors surtout ce qu'il faut retenir, c'est que nous, les hommes, nous avons créé nos civilisations et nos sociétés pour évoluer et nous développer, et ce avec succès, mais nous ne sommes pas pour autant devenus des êtres à part, nous ne sommes pas sortis de la Nature, et si nous le croyons c'est peut-être ce qui est cause de beaucoup de maux de l'humanité. Alors sans revenir en arrière, sans opposer deux conceptions, rappelons-nous seulement que nous sommes des êtres-vivants, à la base et avant tout, gouttes d'eau dans un océan - l'Univers -, ce doit être notre première référence, sans nous dévaloriser ni nous y perdre, au contraire nous devons être fier et toujours s'en souvenir pour savoir relativiser.

Un jour, essayez-donc, installez-vous dans un endroit qui vous plaît, ouvrez grand tous vos sens et appréciez. Vous y trouverez peut-être la solution à certains de vos problèmes : regarder le monde sous un nouvel angle.

(1) : Je dis "Nôtre" comme si je parlais de l'humanité toute entière, mais il a existé et il existe encore - même si elles sont en voie d'extinction - des cultures et des peuples qui ont ou avaient un autre rapport à la Nature, plus intime et plus respectueux. Ici, je fais allusion à la culture occidentale, quel l'on nomme aussi parfois "moderne".
Message écrit, entre autre, à l'occasion du BLOG ACTION DAY :

dimanche 30 septembre 2007

Logique ?


Logique : Enchainement naturel, normal, nécessaire des événements. (def dictionnaire wikipédia)


Il est facile d'y faire appel, elle nous permet souvent de clore une discussion ou de solutionner un problème.

Mais rappellons quelques faits d'histoire : Il y a quelques centaines d'années, il était logique que la terre soit plate ; il était logique que le roi ait le pouvoir absolu ; il était logique que les nobles aient le droit de cuissage ; il était logique qu'il y ait des esclaves...
Il y a peu : il était logique que la peine de mort existe ; il était logique que les femmes n’aient pas le droit de vote…
Et aujourd’hui ?
- La mondialisation libérale est-elle un phénomène logique?
- Est-il logique de pouvoir mourir de faim?
- Est-il logique de tuer 10 000 êtres vivants pour sauver un être humain?
- Est-il logique de produire des OGM?
- Est-il logique qu'un nain de jardin ait son blog?
- Etc.



« Le jour où tu voudras vraiment mettre fin à la faim, il n’y aura plus de faim. Je t’ai donné toutes les ressources nécessaires. Tu as fabriqué tous les outils nécessaires pour effectuer ce choix. Et tu ne l’as pas fait. Non pas parce que tu ne peux pas le faire. Demain, le monde pourrait mettre fin à la faim dans le monde. Tu choisis de ne pas le faire.
Tu prétends qu’il y a de bonnes raisons pour que 40 000 personnes par jour meurent de faim. Il n’y en a pas. Cependant, en même temps que vous prétendez ne pouvoir empêcher 40 000 personnes par jour de mourir de faim, vous faites entrer 50 000 personnes par jour dans votre monde pour qu’elles commencent une nouvelle vie. Et vous appelez ça de l’amour. Vous appelez cela le plan de Dieu. C’est un plan totalement dépourvu de logique ou de raison, sans parler de compassion.
»

Neale Donald Walsch, « Conversation avec dieu », Tome 1.

"Le droit de la planète. La nature, c'est d'abord une forme oubliée, dans la grammaire française : nous n'avons pas de participe futur. Nature, en latin, veut dire « à l'état naissant ». Tout ce qui est à l'état naissant me passionne. Quand j'ai écrit « Le Contrat naturel », j'ai été critiqué dans le philosophique de façon cruelle. Ce n'était pas un livre d'écologie, contrairement à ce qu'on dit mes détracteurs, mais un ouvrage de philosophie du droit. Pour l'écrire, je me suis replongé dans les textes juridiques qu'un philosophe, à mon sens, n'a pas le droit d'ignorer. J'ai donc travaillé sur ce qu'on appelle les « sujets de droit », c'est-à-dire les individus qui ont une existence juridique. Les esclaves, autrefois, n'étaient pas de sujets de droit, pas plus que les enfants, les vieillards ou même les femmes, qui ne l'ont été, dans notre culture, que très tardivement. Aujourd'hui, même l'embryon est un sujet de droit, puisqu'on discute de sa survie ou de sa non-survie. Cette notion figure même dans la « Déclaration universelle des droits de l'homme ». Ce que j'ai proposé, c'est que la nature devienne à son tour un sujet de droit. La nature est très mal définie, ce n'est pas une dame, ce n'est pas un mythe ni une statue dans un jardin. Mais si on souille les mangroves, pourquoi n'auraient-elles pas des droits ? On a dit que le contrat que j'ai proposé de passer avec la nature était une pure abstraction. Mais le « Contrat social » de Rousseau l'était également. J'ai proposé la notion de « contrat naturel » pour fonder l'idée que nous ne serions plus des parasites, et que la nature ne serait plus un hôte passif mais qu'elle aurait des droits analogues aux nôtres. Ma satisfaction est de voir que les choses avancent peu à peu, avec le procès, par exemple, du parc de Houston contre les usagers."

Michel SERRES dans le Nouvel Observateur 24 décembre 2004

vendredi 21 septembre 2007

Une question de choix


Il paraît qu’en voyage on est coupé du monde. Pas d’infos, pas de journaux, pas de nouvelles.

Et chez nous, dans nos petites maisons, est-on plus au courant ? Plus impliqué ?

Le monde est grand. Difficile et peut-être pas forcément utile de connaître tous les faits qu’il s’y passe à chaque instant dans chaque lieu. Mais oui, je pense qu’il est intéressant de se rendre compte des problèmes, avancées, faits et méfaits, liens, dépendances et interdépendances qui ont lieu du petit coin de terre à deux rues de chez soi, à la région désertique de cet autre hémisphère, à la zone surpeuplée de cet autre continent. Avoir ces informations, y réfléchir autant qu’on peut, se cultiver, continuer à affiner son opinion, ses idées, tout au long de la vie, c’est déjà un pas vers changer le monde.
Ce monde est si vaste, si interconnecté et si complexe qu’on ne pourra jamais le changer de son chez soi d’un simple claquement de doigts. Mais comprendre certains mécanismes nous permettra de réaliser, qu’au fond, nous avons du pouvoir. Le pouvoir de changer notre vie, petit à petit, chaque jour, chaque instant durant, pour que tout ce que l’on fasse aille au maximum dans le sens que l’on a choisi.

« Tout ce que tu vois dans le monde est le résultat de l’idée que tu t’en fais. »

« Ce n’est pas votre faute, dites-vous, et en cela vous avez raison. Ce n’est pas une question de faute, c’est une question de choix ». « La vie est une création et non une découverte. Tu ne vis pas chaque jour pour découvrir ce qu’il te réserve, mais pour le créer. »

« Avant, tu vivais ta vie comme si elle n’avait aucun but. A présent tu sais qu’elle n’a aucun but, sauf celui que tu lui donnes »

Neale Donald Walsch, « Conversation avec dieu », Tome 1.

jeudi 13 septembre 2007

1ere semaine à vélos


Mais à quoi on pense sur son vélo?
Mais à quoi on pense durant un tel voyage ?
Mais qu’est ce qui vous arrive lorsque vous faites face à la réalité de la rencontre, au choc de l’incompréhension ?

C’est un trou, un bien grand trou que vous avez en face de vous : un trou de questions, un trou d’interrogations. Pour les deux qui m’accompagnent cela ressemble à ça :
- Mais qu’est ce que je fous sur ce vélo ?
- Qu’est ce que je vais dire la prochaine fois que quelqu’un me demande le prix de mon vélo ?
- Comment je vais demander si on peut dormir chez eux ?
- Mais comment ça peut être aussi beau!!?
- Et si les freins lâchaient… ?
- Quand est ce qu’elle termine cette côte !?
- Va-t-il pleuvoir demain ?
- Où va-t-on, a gauche ou a droite ?
- Ce sera très différent l’Asie ?
- Combien ça va nous coûter ?
- Tu crois pas qu’on fait tâche, ici, au milieu de nulle part, sur nos vélo ?
- Pourquoi ils nous regardent comme ça… ?
- On mange quoi tout a l’heure ?
- Qu’est ce qu’il a dit !?!
- Ils nous ont tant donné, qu’est ce qu’on peut leur offrir en échange …?
- Pourquoi le monde est comme ça ?
- Pourquoi le monde n’est pas plus souvent comme ça… ?
- …

Et chaque jour, chacun remplit le trou, des réponses qu’il trouve à la vie.

Déjà 3 semaines que nous sommes partis et je trouve que ces deux-la ne se débrouillent pas trop mal.
Ils sont jeunes et pleins d’idéaux, volontaires et chacun a son caractère.
Pas évident d’être à deux tout le temps et de s’entendre. Encore moins d’être trois avec un gaillard comme moi qui vient mettre son grain de sel dans le tas.
A mon âge, je ne sais toujours pas être cohérent (un jour je prône à voir le beau et le lendemain je crache tout mon venin sur Lima et sur l’urbain), alors imaginez comme ça doit être compliqué pour ces deux pousses toutes fraîches, à peine sorties de leur pot, tout juste assez vertes pour puiser la lumière du soleil mais encore trop fragiles pour sortir totalement indemnes des intempéries. Ils leur manquent de l’écorce à nos deux pousses ; ils visent le ciel, mais pour devenir arbre il faut passer l’épreuve des années.
Cette année, ces deux jeunes hommes ont choisi de voyager. Ils sont donc confrontés au choc des cultures, mais aussi au choc des sociétés. Il est difficile d’assumer sa position d’occidental (ici de « gringos ») et donc de riches par rapport à ces gens.
Mais pourquoi ai-je beaucoup plus d’argent qu’eux ? Ils le méritent tout autant…Pourquoi cet argent m’apporte plus de pouvoir et donc de libertés ? Mais surtout, comment le justifier ? (dans le sens de « le rendre juste ») Et d’ailleurs, est ce vraiment justifiable ?
Il est aussi difficile d’assumer d’être un touriste alors que l’on se dit pro-écolo et que l’on croit aux valeurs du social et non de l’économie.
Qu’est ce que le tourisme sinon une manne économique ? Existe-t-il un tourisme responsable ? Ou ce concept n’est-il qu’un leurre de plus crée pour nous tromper, comme « l’agriculture raisonnée » ou les « bio-carburants »…

Ces deux petits gars en sont là. Au bord du précipice, où chaque jour il tombe un peu. C’est leur épreuve, c’est leur voyage. Et au bout du compte, ils espèrent suffisamment croître pour que leur cime et un jour peut-être leurs branches sortent toutes entières de ce trou qui peut paraître infini.


« La terre est le chemin
Le but est l'infini
Nous allons à la vie
»

Victor Hugo

mercredi 29 août 2007

Lima



Ahhh Lima...
Quelle horreur cette ville!
En même temps, c'est normal, c'est une ville.
Vous n´êtes pas d'accord ?
Vous aimez le charme de certaines villes, la diversité culturelle qu'on y trouve, les activités de loisir, artistiques et économiques qui s'y concentrent...

L'économie...l'art...les loisirs...Par où vais-je commencer mon réquisitoire ?

Ce n'est pas aujourd'hui et en un seul message que je pourrai le terminer, mais je peux toujours commencer au risque d'être réfuté, contrarié, ou de m'y perdre moi-même. Si j'arrive à m'exprimer ne serait-ce qu'un peu, ce sera déjà une victoire personnelle et il y aura peut-être au bout un progrès mutuel.

Parlons et partons de Lima, gigantesque agglomération et capitale du Pérou.
Qu'est-ce que je lui reproche : le fait d'exister dans sa forme actuelle et de ne se justifier que par des raisons économiques en comparaison a ses nombreux défauts et nuisances (voir article sur http://www.roueslibres.org/)

Que veux-je dire?
Qu'en dehors de sa raison politique (la capitale du Pérou), la forme actuelle et la tendance à se développer de Lima ne s’expliquent que par des raisons économiques.
Sans développer on pourra citer comme exemple: l’exode rural des populations et la formation des bidonvilles ; l'élargissement du centre, des banlieues et de la superficie totale de la ville et le développement induit des routes, autoroutes et de la circulation automobile ; la construction dans l’urgence d'industries, d'habitations et de services pour répondre a l'augmentation perpétuelle de la population, etc.

Alors, oui, ce type de développement induit, dans l'autre sens, un accès à la technologie (Occidentale) et a son confort. Oui, elle permet de concentrer les populations et de favoriser (en principe...) les communications (mais non LA Communication). Oui, elle permet d'améliorer et de mesurer l'accès au plus grand nombre à un standard de vie (le modèle occidental) et donc de tendre à une certaine égalité (jamais observée dans la réalité). Oui, elle induit et permet le développement des loisirs, et des activités culturelles (mais surtout en quantité, moins souvent en qualité).

Quel en est le comportement induit chez la population des villes : une nécessité de tout segmenter, de séparer la vie en moments définissables et repérables pour mieux "maîtriser" son temps, pour mieux identifier ses (censés) besoins, assouvir ses envies et son besoin de plaisir. Ce besoin si primordial de plaisir, que nous apporte entre autre le confort. Ce plaisir que nous apporte le pouvoir, ce plaisir que nous apporte l'impression de pouvoir (donné par la technologie). Ce plaisir qui compense les difficultés de la vie, telle l'unique salut pour avoir une vie "heureuse"...

N’y aurait-il rien d’autre pour être heureux ?


Je terminerai par une définition.
L’Hédonisme : Doctrine morale qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie. Motivation de l'activité économique par la recherche du maximum de satisfaction par le minimum d'efforts...

dimanche 26 août 2007

Les premiers jours...


Mais dans quoi j'me suis embarqué!!

Reveillé aux aurores, départ sous la flotte, dans la nuit, les yeux dans le pâté!
Route national, a 4h du matin, en vélo...mais pour aller ou??!
A Orly...mais c'est pas avec deux ecolos que je devais partir...?
11h d'avion..vive la pollution.
Et mon dos, mes jambes lourdes...j'me fais vieux moi.
La classe économique : c'est pour les jeunes! Les montés inextremis dans l'avion au départ : c'est pour les jeunes! Les pertes de bagages : c'est pour les jeunes! Les douaniers consciencieux : c'est pour les jeunes!
Comme on dit, les voyages forment la jeunesse, mais pour un vieux nain de jardin comme moi, c'est calme et volupté qu'il me faut.

Mais non, me voila reparti, avec deux zozos, et cette fois, en vélos...

4 jours que nous sommes arrivés et ces deux la, dorment, mangent, boivent...ils ne font que ca. A 7 Soles (la monnaie Peruvienne) le repas, 2 euros a peine, ils se sentent bien ici, ces deux ventres sur pattes.

Mais il paraît qu'ils prevoient leur itineraire, alors...

Patience et sagesse...un vieux nain comme moi peut bien en faire preuve.

" Vous dites : où vas-tu ? Je l'ignore et j'y vais.
Quand le chemin est droit, jamais il n'est mauvais.
J'ai devant moi le jour, et j'ai la nuit derrière,
Et cela me suffit."

mardi 21 août 2007

J-5

Vendredi 17/08/07 ; 10h07 ; Train TER pour Tours

J-5

Les rails qui défilent
La route qui s’écoule
Le train qui vacille
Au Pérou, la terre qui s’écroule.

Mon vélo sur sa béquille,
Il attend, patient.
Bientôt notre vie ne tiendra qu’à un fil :
Le chemin, droit devant s’étend.

2h30 jusqu’à Tours. 2h30 de plus vers le départ. Le départ si attendu (pour moi) et si inattendu (pour ceux qui nous voient partir). « Quelle aventure ! » disent-ils. « Tu dois être excité ? » « Pas tant que ça » je réponds. « C’est mon chemin. Je suis serein ». Pour moi c’est devenu évident. Après y avoir tant pensé, l’avoir tant préparé. Mais surtout c’est là, présent, ce besoin de partir, d’y aller, de voyager, depuis tellement longtemps, que je m’y suis préparé. Doucement j’ai avancé, pas à pas je m’en suis rapproché et aujourd’hui, je suis prêt. Mais demain aussi je le serai et le surlendemain aussi, tant que je continuerai guidé par mes envies.

Envies, envies… Il est un peu capricieux celui-là !
Non. J’essaie juste de répondre aux questions que me pose la vie. Elle m’a guidé ici, la vôtre vous a guidé autre part. La mienne n’est pas plus extraordinaire, ou plutôt la vôtre l’est tout autant. Cela dépend juste de vous et de vos sentiments.

Oui, c’est ça. Plus que d’envies, il s’agit de sentiments. Et donc d’émotions. Et donc de sensations, d’appréhensions (chacun appréhende un même événement à sa façon), de réflexions, de raisonnement, d’apprentissage, de communication…

Beaucoup trop de choses pour que ça ne soit pas relatif. Relatif à chacun, relatif à nos valeurs, relatif à nos croyances, à notre culture, nos « besoins » et nos « envies ». (Besoin, envie, lorsqu’on parle de culture, la limite devient floue).

Alors au lieu de parler d’« extraordinaire », comme s’il y avait un « plus », un « mieux » plutôt que seulement une « différence », parlons de « beau ».

Je pars dans 5 jours, pour un « beau » voyage d’un an en vélo, « autour du monde » (en partie, toute petite partie seulement), et au lieu d’y voir les difficultés d’organisation, j’y vois le plaisir de la préparation, au lieu d’y voir les dangers, j’y vois les opportunités, au lieu d’y voir la fatigue à pédaler, j’y vois la satisfaction qu’il y a d’arriver et le bien-être qu’il y a à se dépenser, au lieu des intempéries, j’y vois la beauté d’une goutte d’eau ; l’équilibre de la nature, si beau qu’il force le respect.

Alors plutôt que de chercher autre part, voyez du beau où vous êtes, voyez le beau dans le moche, prenez le temps, ça ne vient pas tout de suite et ça demande parfois un effort pas toujours évident.

Je pars, serein. Je vous trouve beau, je nous trouve beaux. Je vous envie (sans aucune jalousie), je vous souhaite bon voyage. Et à bientôt.