Mais à quoi on pense sur son vélo?
Mais à quoi on pense durant un tel voyage ?
Mais qu’est ce qui vous arrive lorsque vous faites face à la réalité de la rencontre, au choc de l’incompréhension ?
C’est un trou, un bien grand trou que vous avez en face de vous : un trou de questions, un trou d’interrogations. Pour les deux qui m’accompagnent cela ressemble à ça :
- Mais qu’est ce que je fous sur ce vélo ?
- Qu’est ce que je vais dire la prochaine fois que quelqu’un me demande le prix de mon vélo ?
- Comment je vais demander si on peut dormir chez eux ?
- Mais comment ça peut être aussi beau!!?
- Et si les freins lâchaient… ?
- Quand est ce qu’elle termine cette côte !?
- Va-t-il pleuvoir demain ?
- Où va-t-on, a gauche ou a droite ?
- Ce sera très différent l’Asie ?
- Combien ça va nous coûter ?
- Tu crois pas qu’on fait tâche, ici, au milieu de nulle part, sur nos vélo ?
- Pourquoi ils nous regardent comme ça… ?
- On mange quoi tout a l’heure ?
- Qu’est ce qu’il a dit !?!
- Ils nous ont tant donné, qu’est ce qu’on peut leur offrir en échange …?
- Pourquoi le monde est comme ça ?
- Pourquoi le monde n’est pas plus souvent comme ça… ?
- …
Et chaque jour, chacun remplit le trou, des réponses qu’il trouve à la vie.
Déjà 3 semaines que nous sommes partis et je trouve que ces deux-la ne se débrouillent pas trop mal.
Ils sont jeunes et pleins d’idéaux, volontaires et chacun a son caractère.
Pas évident d’être à deux tout le temps et de s’entendre. Encore moins d’être trois avec un gaillard comme moi qui vient mettre son grain de sel dans le tas.
A mon âge, je ne sais toujours pas être cohérent (un jour je prône à voir le beau et le lendemain je crache tout mon venin sur Lima et sur l’urbain), alors imaginez comme ça doit être compliqué pour ces deux pousses toutes fraîches, à peine sorties de leur pot, tout juste assez vertes pour puiser la lumière du soleil mais encore trop fragiles pour sortir totalement indemnes des intempéries. Ils leur manquent de l’écorce à nos deux pousses ; ils visent le ciel, mais pour devenir arbre il faut passer l’épreuve des années.
Cette année, ces deux jeunes hommes ont choisi de voyager. Ils sont donc confrontés au choc des cultures, mais aussi au choc des sociétés. Il est difficile d’assumer sa position d’occidental (ici de « gringos ») et donc de riches par rapport à ces gens.
Mais pourquoi ai-je beaucoup plus d’argent qu’eux ? Ils le méritent tout autant…Pourquoi cet argent m’apporte plus de pouvoir et donc de libertés ? Mais surtout, comment le justifier ? (dans le sens de « le rendre juste ») Et d’ailleurs, est ce vraiment justifiable ?
Il est aussi difficile d’assumer d’être un touriste alors que l’on se dit pro-écolo et que l’on croit aux valeurs du social et non de l’économie.
Qu’est ce que le tourisme sinon une manne économique ? Existe-t-il un tourisme responsable ? Ou ce concept n’est-il qu’un leurre de plus crée pour nous tromper, comme « l’agriculture raisonnée » ou les « bio-carburants »…
Ces deux petits gars en sont là. Au bord du précipice, où chaque jour il tombe un peu. C’est leur épreuve, c’est leur voyage. Et au bout du compte, ils espèrent suffisamment croître pour que leur cime et un jour peut-être leurs branches sortent toutes entières de ce trou qui peut paraître infini.
« La terre est le chemin
Le but est l'infini
Nous allons à la vie »
Victor Hugo
Mais à quoi on pense durant un tel voyage ?
Mais qu’est ce qui vous arrive lorsque vous faites face à la réalité de la rencontre, au choc de l’incompréhension ?
C’est un trou, un bien grand trou que vous avez en face de vous : un trou de questions, un trou d’interrogations. Pour les deux qui m’accompagnent cela ressemble à ça :
- Mais qu’est ce que je fous sur ce vélo ?
- Qu’est ce que je vais dire la prochaine fois que quelqu’un me demande le prix de mon vélo ?
- Comment je vais demander si on peut dormir chez eux ?
- Mais comment ça peut être aussi beau!!?
- Et si les freins lâchaient… ?
- Quand est ce qu’elle termine cette côte !?
- Va-t-il pleuvoir demain ?
- Où va-t-on, a gauche ou a droite ?
- Ce sera très différent l’Asie ?
- Combien ça va nous coûter ?
- Tu crois pas qu’on fait tâche, ici, au milieu de nulle part, sur nos vélo ?
- Pourquoi ils nous regardent comme ça… ?
- On mange quoi tout a l’heure ?
- Qu’est ce qu’il a dit !?!
- Ils nous ont tant donné, qu’est ce qu’on peut leur offrir en échange …?
- Pourquoi le monde est comme ça ?
- Pourquoi le monde n’est pas plus souvent comme ça… ?
- …
Et chaque jour, chacun remplit le trou, des réponses qu’il trouve à la vie.
Déjà 3 semaines que nous sommes partis et je trouve que ces deux-la ne se débrouillent pas trop mal.
Ils sont jeunes et pleins d’idéaux, volontaires et chacun a son caractère.
Pas évident d’être à deux tout le temps et de s’entendre. Encore moins d’être trois avec un gaillard comme moi qui vient mettre son grain de sel dans le tas.
A mon âge, je ne sais toujours pas être cohérent (un jour je prône à voir le beau et le lendemain je crache tout mon venin sur Lima et sur l’urbain), alors imaginez comme ça doit être compliqué pour ces deux pousses toutes fraîches, à peine sorties de leur pot, tout juste assez vertes pour puiser la lumière du soleil mais encore trop fragiles pour sortir totalement indemnes des intempéries. Ils leur manquent de l’écorce à nos deux pousses ; ils visent le ciel, mais pour devenir arbre il faut passer l’épreuve des années.
Cette année, ces deux jeunes hommes ont choisi de voyager. Ils sont donc confrontés au choc des cultures, mais aussi au choc des sociétés. Il est difficile d’assumer sa position d’occidental (ici de « gringos ») et donc de riches par rapport à ces gens.
Mais pourquoi ai-je beaucoup plus d’argent qu’eux ? Ils le méritent tout autant…Pourquoi cet argent m’apporte plus de pouvoir et donc de libertés ? Mais surtout, comment le justifier ? (dans le sens de « le rendre juste ») Et d’ailleurs, est ce vraiment justifiable ?
Il est aussi difficile d’assumer d’être un touriste alors que l’on se dit pro-écolo et que l’on croit aux valeurs du social et non de l’économie.
Qu’est ce que le tourisme sinon une manne économique ? Existe-t-il un tourisme responsable ? Ou ce concept n’est-il qu’un leurre de plus crée pour nous tromper, comme « l’agriculture raisonnée » ou les « bio-carburants »…
Ces deux petits gars en sont là. Au bord du précipice, où chaque jour il tombe un peu. C’est leur épreuve, c’est leur voyage. Et au bout du compte, ils espèrent suffisamment croître pour que leur cime et un jour peut-être leurs branches sortent toutes entières de ce trou qui peut paraître infini.
« La terre est le chemin
Le but est l'infini
Nous allons à la vie »
Victor Hugo
2 commentaires:
C'est drôle, je ne m'étais jamais posé la question de savoir si le tourisme polluait. S'il pouvait créer une nuisance pour les pays visités. En France le tourisme apporte de l'argent, fait tourner l'économie en dynamisant, par exemple, les secteurs de l'hôtellerie et de la gastronomie. Alors pourquoi serait-il nuisible… ? Il permet à toute une partie de la population de vivre et d’avancer.
Mais ta question est juste : "Existe-t-il un tourisme responsable ?"
En observant et analysant les chiffres d’un peu plus près, le tourisme prend une autre image. Il y aurait 700 millions de voyageur (plus d’1,6 milliards prévus pour 2020), pour 200 millions d’employés dans le secteur touristique. Le poids économique est donc fort : 6,5 % des exportations mondiales…
MAIS les implications d’une telle activité ne sont pas de toutes beautés. Le tourisme a entraîné la baléarisation des lieux très visités (littoral bétonné à la hâte, destruction des sites naturels, épuisement des ressources naturelles, déplacement des populations locales…), l’exploitation d’une main d’œuvre enfantine (il y aurait au moins 500 000 enfants de moins de 15 ans travaillant en Inde…), un développement du tourisme sexuel (l’UNICEF estime que cela concernerait 2 millions d’enfants…) et bien sur un impact sur la planète avec la pollution créée.
Prenons le temps de regarder quelles sont les émissions de gaz à effet des serres, selon les transports, pour une distance équivalente :
- bâteau : 0,2
- train : 3
- bus : 25
- voiture route : 60
- voiture ville : 100
- avion court-courrier : 100
- avion long-courrier : 60
Nicolas et Christophe, vous pouvez être fier de votre choix de transport (si on oublie l’avion…) car le vélo est le moyen le plus économe en énergie, suivi de la marche à pied !
Source : le livre "Être Ecovoyageur", disponible dans les magasins Natures et découvertes, pour 1 euro.
merci pour intiresny Dieu
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