dimanche 14 octobre 2007

Et si on regardait un peu plus les étoiles...



Est-ce qu'il vous arrive de rester immobiles à regarder un paysage ? Etendus dans l'herbe à observer les nuages ? Adossés à un arbre à admirer la lumière filtrée par ses branches ? Assis près d'une rivière à écouter l'eau couler? Penchés au dessus d'une fleur à sentir son parfum ? Ou plus communément, allongés dans un transat à compter les étoiles?

Les premières années de mon existence, sur ma petite butte dans mon jardin de campagne, confortablement adossé à une pierre par mon premier propriétaire, j'ai eu personnellement tout le loisir de m'y consacrer.

Vous êtes parisiens ou citadin d'une grande ville ? Je comprends, pour vous le ciel de nuit n'est qu'une grande masse grise uniforme où rien ne transperce, et les soirs couverts les nuages sont oranges des lumières de la ville qui les éclairent. La pollution lumineuse est devenue votre normalité, les étoiles n'existent plus.

Notre espace de vie a ses codes que nous avons créés à force de le transformer. Nous grandissons, évoluons et formons nos repères dans un environnement qui n'est plus naturel. Notre (1) façon de nous adapter est de dominer la nature pour la modeler à nos besoins.

Mais là n'est pas la question d'aujourd'hui, revenons à nos moutons et pour ce, je vais vous expliquer comment moi je vois les choses, comment moi j'aime les regarder.

Prenons l'exemple d'une montagne : je me pose bien installé d'un point de vue où je pourrai suffisamment l'apprécier - en général c'est au hasard d'une balade que la situation se présente d'elle-même, et là il faut savoir s'arrêter - je commence par un aperçu global pour revenir un peu plus tard sur l'arête, le col, le sommet, la vallée, la partie du relief qui m'a plu. A partir de ce moment, mon regard se fige, je découvre plus précisément les lignes, contours et formes, je les laisse guider mon esprit et vite je me laisse emporter ; les ombres prennent le relais puis se sont les couleurs et textures qui finissent de m'hypnotiser. A ce stade, mon esprit s'évade et mes pensées s'emballent. Je me retrouve face à face avec un géant, un colosse qui me rappelle à l'ordre et me fait comprendre que nous faisons partie d'un tout, et que sans ce tout nous ne sommes rien. Nous l'avons oublié, peut-être pour nous protéger de ses agressions, mais nous faisons partis de cet ensemble, nous sommes un élément de la Nature.

Que sommes nous face à une montagne ?

Quelle est notre place dans l'Univers? Que valons-nous par rapport à toutes ces étoiles, à cet espace gigantesque? Quel lien ai-je avec un simple nuage ou une toute petite fourmie? Aucun? Ne faisons-nous pas tous partis d'un grand et complexe équilibre qui permet à tous (les humains et tout le reste) d'exister?

Tout un tas de questions, et bien d'autres encore qui pourraient être posées...

Alors surtout ce qu'il faut retenir, c'est que nous, les hommes, nous avons créé nos civilisations et nos sociétés pour évoluer et nous développer, et ce avec succès, mais nous ne sommes pas pour autant devenus des êtres à part, nous ne sommes pas sortis de la Nature, et si nous le croyons c'est peut-être ce qui est cause de beaucoup de maux de l'humanité. Alors sans revenir en arrière, sans opposer deux conceptions, rappelons-nous seulement que nous sommes des êtres-vivants, à la base et avant tout, gouttes d'eau dans un océan - l'Univers -, ce doit être notre première référence, sans nous dévaloriser ni nous y perdre, au contraire nous devons être fier et toujours s'en souvenir pour savoir relativiser.

Un jour, essayez-donc, installez-vous dans un endroit qui vous plaît, ouvrez grand tous vos sens et appréciez. Vous y trouverez peut-être la solution à certains de vos problèmes : regarder le monde sous un nouvel angle.

(1) : Je dis "Nôtre" comme si je parlais de l'humanité toute entière, mais il a existé et il existe encore - même si elles sont en voie d'extinction - des cultures et des peuples qui ont ou avaient un autre rapport à la Nature, plus intime et plus respectueux. Ici, je fais allusion à la culture occidentale, quel l'on nomme aussi parfois "moderne".
Message écrit, entre autre, à l'occasion du BLOG ACTION DAY :

3 commentaires:

Marie-Laure a dit…

Un peu plus près des étoiles
Au jardin de lumière et d'argent
Pour oublier les rivages brûlants
Un peu plus près des étoiles
A l'abri des colères du vent
A peine un peu plus libres qu'avant




Désolée, je ne suis pas très sérieuse après ton message plein de bonnes idées et de bonnes choses. Mais j'ai vraiment pensé à cette chanson (Gold) quand j'ai vu ton message !

Nous a dit…

El Nanito, Bravo! Même sur un vélo, traversant un désert de sel, tu participe aux actions pour sauver l environnement….
Bises

Human Ideas: Adopt The Sky
www.behance.com

Sur le site du ciel http://adoptthesky.org/ est écrit:
« Aux Etats-Unis 4,5 millions enfants souffrent d'asthme, en même temps que les enfants dans les écoles perdent approximativement 14 millions jours d'enseignement, parce qu'ils sont malades. Existent même des jours où l'air est tant toxique, de sorte que des enfants mais aussi des adultes avec des poumons sensibles ne peuvent pas sortir de leurs maisons.
Tous Ensemble nous pouvons avoir une voix forte et nous pouvons protester contre la pollution atmosphérique ».

Un monde sans fruits ni légumes ?
LE MONDE | 13.10.07 | 14h10
Sur tous les continents, et de plus en plus souvent,les productrices de miel meurent dans des proportions trop importantes à la sortie de l'hiver. En Europe, nombre d'apiculteurs ont dû mettre la clé sous la porte. Aux Etats-Unis, où l'on parle d'un "syndrome d'effondrement des colonies", 25 % du cheptel aurait disparu pendant l'hiver 2006-2007
Un monde sans fleurs, sans fruits ni légumes, est-ce cela qui nous menace ?
Il y a un an, une étude internationale a évalué, pour la première fois à cette échelle, la dépendance aux pollinisateurs de la production agricole mondiale. Elle s'est intéressée aux 115 cultures les plus importantes, directement utilisées pour l'alimentation humaine dans plus de 200 pays.
Conclusion : rapportée au tonnage, 35 % de la production de nourriture dépend des insectes.
Concrètement, la disparition des abeilles ne signifie donc pas que l'espèce humaine mourra de faim, puisque 60 % des cultures - principalement les céréales comme le blé, le maïs et le riz - ne sont pas concernées. Mais la diversité alimentaire en serait profondément altérée.
Pourra-t-on suppléer, par la technique ou l'élevage, à l'absence des pollinisateurs
naturels ?
Aucune des solutions envisagées n'est satisfaisante. Polliniser les cultures par des espèces d'élevage, environ 10 % du chiffre d'affaires de l'ensemble de l'agriculture. Et les pays qui en sont les plus dépendants sont les pays développés.

Alors, regarder le monde sous un nouvel angle.

Anonyme a dit…

Carte du pédaleur christophe bien reçue à Lugdunum.
Envoyons Pétardos tintinos par avion, demain 6 novembre.

Bon courage à tous les deux, dans votre épreuve Argentine!
Ciao!