vendredi 21 décembre 2007

Les mots


Quel plaisir de recevoir un tel commentaire! (cf le commentaire de Shalmaneser suite au message "Le Scepticisme")
C'est con, mais un vieux nain comme moi qui ne connait ni les plaisirs de la bouffe, du sexe, de l'amour, de la vie quoi (et oui...faudrait pas oublier que je ne suis au fond qu'un simple bout de platre recouvert de peinture), et bien la y a trouve son compte!

Pourquoi?
Parce que d'abord les commentaires ou reactions sont rares et decouvrir un nouveau lecteur qui donne son opinion est une chose plaisante et enrichissante, surtout lorsque le message est personnalise et critique. N'oublions pas que c'est a l'origine le but de ce blog, comme je le presente dans son introduction, meme si finalement l'exercice ressemble plus souvent a un monologue.

Bref, Shalmaneser - que je salue et remercie - a mis en valeur deux problemes importants :

- d'abord mon defaut plus ou moins important selon les messages, et particulierement prononce dans le dernier, d'ecrire des textes abscons. Je m'expliquait dernierement en disant que : "Je préfère souvent rester evasif pour laisser à chacun l'option de penser par lui-même ce que mes mots lui évoqueront. J'espère aussi parfois, qu'avec peu de mots je pourrais être suffisamment concis pour expliquer clairement ma pensée.", mais il serait trop pretentieux de ne pas reconnaitre qu'il s'agit avant tout d'une faiblesse dans l'ecriture, mes talents d'ecrivains n'etant pas a la hauteur de ce que je voudrais exprimer. A la recherche de concision je deviens finalement evasif, par mon manque grossier de syntaxe mon propos devient equivoque et est du coup mal compris.
Reprenons mon dernier message :
"A quoi sert le scepticisme si c'est seulement pour être sceptique?
La prudence? d'accord. La critique? d'accord. Mais cela n'empêche pas l'expérience : expérimenter c'est s'améliorer, et sinon, on termine dans l'immobilisme [...]" Pour reprendre mon propos, je voulais ici opposer "scepticisme" a "prudence" et "critique", pour moi les deux derniers sont positifs tandis que le premier est sterile. Je comprend donc que cela te chiffonne Shalmaneser, mon texte etait mal ecrit et tu m'as donc mal compris, autant pour moi.

Il est vrai aussi qu'il n'y a pas d'opposition "flagrante" entre scepticisme et réalisation... les deux sont compatibles : "On peut douter de la bonne réalisation d'un projet sans pour autant décider de refuser l'expérience". Mais mon message avait pour but- rate malheureusement - de pousser un coup de gueule envers les attitudes negatives (et donc castratrices) pour proner les elans de "positive-attitude". En effet, le sceptique s'accorde une béquille intellectuelle du type "je vous l'avais bien dit que ça ne marcherait jamais..." en cas d'échec, une bequille qui ne soulagera que lui et qui au contraire creera de l'amertume chez ceux qu'il sermonera. De meme pour les railleries, qui me paraissent sans interet, outre de s'accorder un sentiment de superiorite base sur l'inaction : "moi qui n'ai rien fait pour tenter d'ameliorer les choses parce que j'etais trop sceptique, je me permet d'etre sarcastique parce que...je vous l'avais bien dit..."

J'espere avoir clarifie un peu le message que je voulais faire passer : l'homme est bien trop plein de vices pour que "tout aille mieux dans le meilleurs des mondes", mais faisons un effort ce sera toujours mieux que rien...


- Le second probleme souleve est un theme dont je souhaitais parle un de ces jours, l'occasion etant, je repartirai de la demarche de Shalmaneser ou de "Nous" (un autre lecteur actif que je salue et remercie) qui me paraissent relflechir un texte en fonction, d'abord, du sens - precis et exact - des mots utilises.

Generalement, la communication est source de beaucoup d’incompréhensions et de problèmes, d’où l’importance des mots, des concepts et de leur sens sur lesquels il faut faire consensus avant de les utiliser en conversation. Travail laborieux mais préliminaire indispensable pour permettre une communication efficace et efficiente, pour éviter de « parler pour ne rien dire ».
A mon avis, deux cas s’offrent à nous : Débattre eternellement du sens d’un mot, d’un concept, pour essayer de se mettre d’accord sur une définition ; ou accepter la définition de l’un des interlocuteurs puis débattre d’un problème plus large qui en dépend.
Prenons quelques exemples : Parler en conversation de « Religion », « Spiritualité » ou de « dieu » mériterait toujours d’avoir parfaitement en tête la définition que l'on utilise.

Religion : 1) Ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré. 2) Ensemble de pratiques et de rites propres à chacune de ces croyances.
Spiritualité : 1) Qualité de ce qui est esprit, de ce qui est dégagé de toute matérialité. 2) Ce qui concerne le spiritualisme, la vie spirituelle.
Dieu : philosophiquement, religieusement, ou spirituellement, la notion de Dieu n'a pas le meme sens ni la meme valeur.
Scepticisme : Shalmaneser amis en valeur qu'il existe un sens courant et un sens ethymologique.

Pour finir en beaute, et pour une fois sans citation, voici, avec plein d'idealisme (dans le sens courant du mot), les mots que j’aime :

Sérénité - Harmonie - Sagesse - Calme - Respect - Colère - Bonheur - Paix - Cohérence

1 commentaire:

Anonyme a dit…

El Nanito,
Tu restes évasif mais tes textes ne sont pas que de mots. Ils font plaisir à lire et font réfléchir.
L important ce sont les idées qui nous animent et les questions qui nous nous posons et auxquelles- par notre pensée, nos expériences, notre vie- nous cherchons à apporter une réponse..

‘‘Rem tene; verba sequenter.’’ (Grasp the subject; the words will follow.) - Marcus Porcius Cato the Elder, 234-149 B.C.

‘‘A blow with a word strikes deeper than a blow with a sword.’’ - Robert Burton, English author and clergyman (1577-1640)

‘‘Words can sometimes, in moments of grace, attain the quality of deeds.’’ - Elie Wiesel

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